Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, s'est prêté à l'exercice de réponses aux préoccupations exprimées par les représentants du peuple lors de l'exposé sur la situation de la Nation. Sans langue de bois et dans la courtoisie, le chef de l'exécutif a apporté des réponses à chacune des questions posées par les différents groupes constitués.

Pour faciliter l'exercice, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO a regroupé les réponses des questions par département ministériel. Ainsi, dans le domaine de la défense et de la sécurité, le Chef de l'exécutif a fait savoir aux députés que le Burkina Faso vient de loin dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis l'accession du Capitaine Ibrahim TRAORE au pouvoir des actions vigoureuses sont menées dans le cadre de la reconquête de l'intégrité du territoire national. Sur le théâtre des opérations contre le terrorisme la victoire est certaine. Des villages sont reconquis et les populations réinstallées dans leurs terroirs, une guerre de haute intensité est engagée et les résultats sont réconfortants. Désormais, le Burkina Faso est doté d'une armée mieux équipée, capable de protéger les Burkinabè et de défendre ses ressources naturelles. Les efforts ont permis aux forces combattantes d'accroitre la puissance de feu sur l'ennemi et de recouvrer à ce jour, plus de 71% du territoire. Dans le domaine de la sécurité, les députés ont voulu savoir le plan de prévention de la criminalité. Aux dires du Premier ministre, c'est une préoccupation majeure du gouvernement. Et le gouvernement a engagé des actions rigoureuses pour prévenir la criminalité tant dans les zones urbaines que rurales. Des caméras de surveillance ont été installées dans des endroits stratégiques et des patrouilles sont menées régulièrement sur les axes routiers. Les mesures prises pour améliorer la sécurité routière à été à l'ordre du jour. À ce propos, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO fait savoir à la Représentation nationale que 80% des accidents routiers sont dûs à l'imprudence des usagers de la route (excès de vitesse). La création d'unités mobiles de contrôle, le renforcement de la synergie d'action entre les forces de contrôle et l'intensification des actions de sensibilisation notamment sur le port du casque sont entre autres des actions entreprises pour réduire le taux des accidents de circulation routière. Au niveau du ministère de la Santé, le Premier ministre a ressorti qu'une attention particulière est accordée pour l'amélioration des conditions de soins dans les centres hospitaliers régionaux de Dori et de Fada. Les deux hôpitaux ont bénéficié récemment d'équipements medico-techniques. Du personnel a été affecté pour renforcer les ressources humaines. Il a aussi fait cas de la Stratégie mise en place pour opérationnaliser la médecine traditionnelle. Le gouvernement prévoit intégrer les données de la médecine traditionnelle dans le système national sanitaire pour permettre l'évaluation de leurs performances. Toujours dans le secteur de la santé, il est prévu de capter les ressources humaines du privé afin de réduire le nombre d'évacuations sanitaires. Un plan d'apurement du passif social a été élaboré en concertation avec le ministère des finances. Il sera affiné avant d'être mis en œuvre en 2025. Déjà en 2024, 14737 agents sur 17815 ont bénéficié des avancements. Au total en 2024, 29 milliards 800 millions 527 mille 404 francs cfa ont été utilisés pour l'apurement du passif social. En ce qui concernent les questions en lien avec l'énergie, les mines et les carrières, le Chef de l'exécutif a présenté aux honorables députés son plan pour une meilleure justice sociale et une meilleure répartition des ressources minières. Comme il fallait s'attendre, les délestages électriques en ces périodes de canicule ont été évoqués par les députés. Plusieurs actions sont entreprises pour une meilleure traversée de cette période assure le Premier ministre. Il y'a la maintenance préventive de tous les équipements de production de transport et de distribution d'énergie, la remise en marche de plusieurs groupes thermiques. Jean Emmanuel OUÉDRAOGO reconnaît qu'il y'a beaucoup de défis à relever à ce niveau. Conernant le ministère de la Justice, le Chef du gouvernement a répondu à la question relative au jugement des présumés terroristes. Il a fait savoir qu'en 2024, 104 dossiers impliquant 165 présumés terroristes ont été jugés. Et au titre de 2025, 16 dossiers impliquant 39 personnes ont été jugés. Jean Emmanuel OUÉDRAOGO est revenu sur les actions entreprises pour éviter que les casiers ne se remplissent à nouveau après l'opération casiers vides. Pour cela, le gouvernement prévoit la relecture des textes qui gouvernent l'organisation des procédures judiciaires, la réforme du code de procédure pénale avec l'introduction de procédures simplifiées comme la comparution immédiate et l'institutionnalisation des jugements à juge unique. À propos des questions relatives au ministère en charge du commerce, elles ont trait à la résolution de la forte demande en sucre blond, en savon et en huile SN CITEC. À ce sujet le Premier ministre OUÉDRAOGO annonce comme solution, l'augmentation des surfaces sucrières de la SN SOSSUCO dans les Cascades et dans les périmètres du barrage de Samandeni pour augmenter la production. Il y'a aussi le renouvellement de l'équipement d'irrigation, la construction d'une deuxième unité industrielle. Selon le PM, les solutions en cours pour le savon et l'huile SN CITEC sont la diversification de la matière première en utilisant d'autres oléagineux comme l'arachide, le tournesol et le soja. Il y a aussi l'amélioration de la production cotonnière. Jean Emmanuel OUÉDRAOGO à aussi exposé aux représentants du peuple les mesures prises par son gouvernement au ministère en charge de l'industrie pour l'amélioration de la compétitivité des entreprises burkinabè sur le marché international. Sur le front du développement socio-économique, les grands chantiers sont lancés, certains résultats sont déjà perceptibles. A titre illustratif, aujourd'hui le made in Burkina est entré dans les réflexes du consommateur burkinabè, en termes d'habillement, d'habitudes alimentaires, et de l'artisanat. Au niveau de la diplomatie, la réponse du gouvernement burkinabè reste selon le Premier ministre inchangée face à tous les partenaires. Ils doivent s'aligner désormais sur la vision actuelle de l'exécutif, basée sur l'affirmation de la souveraineté et la lutte pour la reconquête de l'intégrité du territoire. Le gouvernement est engagé à se mettre aussi sur un régime du travail à haute intensité afin d'être à la hauteur des aspirations et des besoins du peuple ainsi que des orientations du Chef de l'État, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Le Président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane BOUGOUMA, a salué les efforts consentis par le gouvernement pour l'atteinte de ces résultats. Il a rappelé au Premier ministre tout l'espoir que le peuple burkinabè fonde sur l'exécutif pour le retour d'une stabilité durable, d'une cohésion sociale et d'un mieux vive ensemble entre les fils et filles du pays.